Lors du conseil municipal du 16 août dernier, était inscrit en point 9 "l'organisation du travail du personnel communal".
Et c'est à un bien joli numéro - à mi-chemin entre très haute voltige et prestidigitation - que Sylvie Grégoire, la première adjointe, s'est alors livrée.
Traitée ce soir-là en 80 secondes, l'organisation du travail du personnel communal à Puyvert ferait pâlir de jalousie tout responsable de l'organisation au sein de la plus petite entreprise familiale locale.
Faute de pouvoir en expliquer toute la magie, au moins pouvons-nous tenter d'en faire un décryptage et en profiter pour nous poser quelques questions.
Faute de pouvoir en expliquer toute la magie, au moins pouvons-nous tenter d'en faire un décryptage et en profiter pour nous poser quelques questions.
4 - Sur le mode "On ne nous dit pas tout" : le recyclage en boucle, appliqué à la gestion du personnel communal
Il s'agit manifestement d'une organisation "verte", soucieuse du recyclage des personnes en les faisant passer régulièrement par les mêmes cases :
- mairie, école, cantine, bibliothèque, centre de loisirs, ... puis, de nouveau mairie. Et, qui sait ? ... peut-être encore ... école, bibliothèque, centre de loisirs ! A moins que de nouveaux projets municipaux à Puyvert offrent de nouvelles perspectives professionnelles : de mauvaises langues dans le village disent déjà que la prochaine étape serait le "bistrot de pays" (information à vérifier, évidemment).
- Un autre parcours consiste à passer de la case mairie puis à se mettre en disponibilité pour être directeur d'une association gérant le centre de loisirs municipal (mais pas que !) ... puis à revenir à la case mairie pour y être "réintégré" comme directeur du service Jeunesse, tout en gardant la gestion du centre de loisirs municipal (mais pas que !)
Ce qui prouve :
- qu'on peut très bien avoir envie de quitter la mairie à un
moment ... mais avoir envie de/ ou intérêt à y revenir ensuite.
- qu'une association ne suffit pas forcément à nourrir son homme, peut-être aussi.
- et qu'un BTS de tourisme peut mener à tout : ce diplôme n'avait-il pas déjà permis à Rémy Brity de se juger particulièrement "qualifié pour donner un avis" (sic) en matière de développement commercial lors d'une réunion publique où il était question alors de la zone commerciale autour du Super U, ... projet de zone commerciale, abandonnée depuis, comme chacun sait ?
Il n'empêche qu'en ré-écoutant l'intervention de Sylvie Grégoire, la première adjointe au maire, un certain nombre de questions restent sans réponse :
- Qu'est-ce qui empêche Céline Béas de reprendre, suite à son arrêt maladie, son poste précédent de "directrice de la jeunesse communale" (sic) ?
- Puisque qu'elle "ne sera pas autorisée à reprendre son poste de directrice de la jeunesse communale" (sic), pourquoi l'astreindre à deux lieux de travail différents (la bibliothèque pour 16 heures et la mairie pour 12 heures) ?
- Et pourquoi lui ajouter cette mission de "renfort en mairie" (sic) ?
Le cumul de fonctions est une tendance lourde qui se confirme dans l'entreprise. Il est prouvé qu'elle n'est pas sans risque pour l'employé et l'on ne voit pas comment il en serait autrement pour cette nouvelle organisation du travail de Céline Béas. La flexibilité, l'adaptabilité et la résistance au stress sont généralement les qualités requises quand cela se fait en entreprise. Dans l'état de santé de Céline Béas qui l'empêche de reprendre son poste précédent, n'y a-t-il pas là un risque de l'aggraver ?
- Face au montage que semble avoir fait la mairie pour régler la gestion administrative, familiale et financière de cette nouvelle organisation du travail de Céline Béas, est-on sûr qu'il n'aurait pas mieux valu envisager l'augmentation du nombre d'heures du personnel travaillant déjà en mairie ?
Lors d'un conseil municipal, durant ces dernières années, il avait été fait mention de la demande d'une de ces personnes de travailler davantage mais il lui avait alors été opposé un refus.