dimanche 18 septembre 2016

Avant la rentrée, dix retours en arrière sur l'été 2016 à Puyvert : 8 - Le comité des fêtes a les boules

Dans le Sud de la France, un terrain de boules, c'est une institution, un lieu de convivialité, un concentré d'expressions, de postures et de personnages bien supérieur au 51% de l'apéritif anisé qui s'y boit en fin de partie.

Il se dit même dans certains villages que c'est le passage obligé pour tout nouvel habitant qui veut se faire véritablement adopter. 

"Au début, quand tu arrives au village, tu vas au terrain de boules, tu regardes, tu observes mais tu dis rien ! Tu fais ça le temps qu'il faut et tu acceptes de boire le pastis en fin de partie, si on t'y invite. Mais le jour où on te propose de jouer, alors là, c'est bon ... tu es adopté !"

Tous les villages ont donc de très bonnes raisons de rêver d'avoir leur boulodrome et Puyvert, en ce début juin 2016, pouvait s'enorgueillir d'avoir enfin construit ce lieu manquant cruellement à la vie sociale de son village : son boulodrome, au sud de la salle Mistral, était terminé.

Six pistes en plein soleil, loin du cœur du village, sans bancs ni chaises, pas franchement prévues du coup pour accueillir les séniors, une des cibles habituelles de tout boulodrome qui se respecte... un lieu qui nécessite de prendre sa voiture pour s'y rendre mais un lieu qui permettait de renouer avec la tradition locale.

En effet, près de 60 ans après, un concours de boules était mis au programme de ce dimanche 6 juillet à l'occasion de la fête votive de Puyvert, ce qui est souvent de mise dans les villages en Provence.







8 - Sur le mode "on ne nous dit pas tout" : le comité des fêtes de Puyvert a les boules

Ce que l'on sait c'est que cela s'est mal passé et que le comité des fêtes, après cette première et unique édition, n'organisera plus de concours de boules pour la fête votive.

https://drive.google.com/open?id=0B5mAYS4APw7Fb29KU25aMkpxOVk
Mme Patricia Parraud, conseillère municipale et présidente du Comité des Fêtes de Puyvert,
en fin du conseil municipal du 16 août dernier

Le compte-rendu du conseil municipal du 16 août, quant à lui, se limite à réduire l'intervention de Mme Parraud à ces quelques lignes laconiques : 

Que s'est-il réellement passé le 6 juillet qui a poussé le comité des fêtes à renoncer à l'organisation de tout nouveau concours de boules ?

Qu'est-ce qui a empêché ces bénévoles, tout dévoués à l'animation du village, de remettre dans l'esprit bon enfant du concours de boules les "mal torchés" (sic) qui avaient eu l'idée et l'envie de s'y inscrire ?

En septembre, le comité des fêtes de Puyvert annonçait le départ de quatre de ses membres et le regrettait. 

Ces départs sont-ils en relation avec cet incident ?
Ce premier concours aura-t-il été la boule qui a fait déborder le vase ? 

Affaire à suivre ...

dimanche 11 septembre 2016

Avant la rentrée, dix retours en arrière sur l'été 2016 à Puyvert : 7 - Des meubles de bureau pour mistigri

Le mistigri est un jeu de cartes très simple auquel l'on peut jouer en famille ou entre amis. 
Le but du jeu est de reconstituer des paires. Sachant que le valet de trèfle est retiré au départ, le perdant est celui qui n'a pas réussi à se débarrasser du valet de pique qui reste donc seul à la fin du jeu, car sans carte correspondante. Cela vaut au valet de pique - et parfois au jeu du mistigri lui-même - d'être appelé « le pouilleux » ou « le vieux garçon ». 
Le mistigri a donné naissance à une expression populaire, « Refiler, repasser le mistigri  à quelqu'un » qui veut dire tout simplement « se décharger sur quelqu'un d'une tâche difficile, embarrassante ». 

C'est à une version revue et corrigée du mistigri que vous invite aujourd'hui Puyvert Info ... sans cartes, cette fois-ci, mais avec ... des meubles. 

7 - Sur le mode "Insolite" : des meubles de bureau pour mistigri 


Tout débute, début août, par des appels à l'aide lancés sur Facebook : le centre de loisirs - dont les travaux viennent à peine de commencer - aura besoin d'être meublé, nous dit-on. 

Or, une entreprise de Pertuis propose de donner à l'association Loisirs et Animations l'ensemble des meubles dont elle se débarrasse. 

L'opération de retrait de ces meubles de bureau est prévue les 8 et 9 août. 

Les bénévoles sont invités à se faire connaître avant le 4 août, en indiquant le véhicule qu'ils mettront à disposition (camions, voitures avec remorque, camionnettes .. un volontaire proposera même un camion benne). 

Manifestement, il y a beaucoup de meubles et il faut beaucoup de mains. 

L'on apprend à l'occasion que la mairie de Puyvert a proposé que ces meubles soient entreposés dans le hangar municipal de la Valette ... en attendant la fin des travaux du Centre de Loisirs Sans Hébergement (CLSH). Aucune durée n'est indiquée, ce qui est très sage car, rappelons-le, les travaux n'en sont alors qu'à leurs balbutiements.

L'opération a tout de même lieu les 8 et 9 août et c'est ... une réussite ! 


C'est pourtant dès le 9 août que commence le jeu du mistigri, version meubles, mobilisation, mobilité ... bref un jeu qui déménage !

En effet, le 9 août, l'association "Loisirs et Animations" réalise qu'elle n'a pas l'utilité des meubles que l'entreprise de Pertuis vient juste de lui donner. 

Certains Puyverdans, informés du projet, s'en étaient aussitôt étonnés : "l'association bénéficiaire ne donne pas de cours d'alphabétisation, ... elle ne fait pas non plus de rattrapage scolaire ... pourquoi tous ces bureaux dans un centre de loisirs pour enfants "?

Relayées par les mêmes personnes qui avaient relayé quelques jours plus tôt les appels à l'aide, des annonces de vente des différents meubles  (bureaux, chaises, tables) commencent à apparaître dès le 9 août sur Facebook, puis sur Le Bon Coin (site d'annonces entre particuliers sur internet).

Mais, curieusement, là où dans ces annonces, il est bien indiqué que l'association de Puyvert a bénéficié d'un don généreux, les meubles sont mis en vente payante sur Le Bon Coin - certes à un prix qui n'est pas le prix à neuf ... mais tout de même.

La générosité qui semble avoir guidé l'entreprise pertuisienne, Auto Escape, a manifestement aussitôt échappé à l'association puyverdanne et de chargement en déchargement, l'escapade de ces meubles les a conduits à prendre des chemins de traverse insoupçonnés par rapport à l'intentionnalité première des donateurs.

Avec un peu plus de discernement de la part de Loisirs et Animations, d'autres associations locales auraient peut-être pu mieux profiter, dès le départ, de ce mobilier gratuit.

Et d'autres associations, se rendant compte de leur méprise, auraient vraisemblablement privilégié l'option d'un don en direction d'associations ou de particuliers dans le besoin plutôt que de se lancer dans cette entreprise de vente payante. 
 
Début septembre, certains des meubles placés dans le hangar municipal ont été vus déchargés d'un véhicule municipale en mairie.

Est-ce que la mairie les a achetés ? Est-ce que l'association a consenti un prêt gratuit à la mairie en échange d'une mise à disposition du hangar pour y stocker tous ces meubles inutiles ?

D'ailleurs, est-ce que l'association a loué ce lieu de stockage à la mairie ? 

Si oui, cela serait intéressant de faire savoir aux autres associations puyverdannes qu'elles peuvent compter temporairement sur un lieu de stockage dans le hangar municipal et d'en indiquer le coût.

Si l'association Loisirs et Animations n'a pas payé le garde-meubles improvisé dans le hangar municipal, ce qui pourrait être logique du fait que le projet de CLSH (Centre de Loisirs Sans Hébergement) de Puyvert est un projet municipal et que, au final, les meubles seraient pour ce CLSH, à quel titre et pourquoi cette association est-elle intervenue dans l'ameublement de ce bâtiment ... en plus, aussi vite ... et aussi précocement ?

Des demandes de financement par la commune sont en cours actuellement (cf. le compte-rendu du dernier CM du 16 août 2016).  Manifestement, il ne s'agit aujourd'hui que de financements pour la construction du CLSH. Et non pour son aménagement ou son équipement.

Lorsque viendra la question de l'aménagement et de l'équipement adapté au public qui sera accueilli par ce CLSH, comment imaginer un instant que la commune ne prévoit pas de définir, le moment venu, le mobilier adapté ... et de le budgéter, évitant ainsi à une association de s'exposer à cette rocambolesque entreprise de revente payante de meubles lui ayant été offerts ?

Ne serait-ce qu'à Puyvert, mais plus généralement en France, ce n'est pas vraiment la conception qu'ont généralement de leur rôle les associations. 

vendredi 2 septembre 2016

Avant la rentrée, dix retours en arrière sur l'été 2016 à Puyvert : 6 - un projet de bistrot ... peut-être à l'eau !

Lors du conseil municipal du 16 août 2016, la question du bistrot de pays, inscrite à l'ordre du jour, a été abordée elle-aussi à la vitesse grand V (durée 1 min).
 ... Une vitesse que l'on ne retrouve pas dans l'avancée de ce projet, lancé à la suite des élections municipales de 2012, même s'il a été annoncé le 16 août au soir que l'appel d'offres émis pour les travaux serait dépouillé le 6 septembre prochain.

Des éléments objectifs continuent à poser question, voire problème, ce qui suscite la perplexité d'un certain nombre de Puyverdans et qui leur laisse à penser que les porteurs du projet marchent sur la tête.

https://drive.google.com/open?id=0B5mAYS4APw7Fb29KU25aMkpxOVk
Le bistrot de pays - Point 6 de l'ordre du jour

6 - Sur le mode "On ne nous dit pas tout" : un projet de bistrot ... peut-être à l'eau !


Dès le 11 juin 2015, la rédaction de Puyvert Info analysait ce projet et pointait les différents types de questions qu'il posait.

Aujourd'hui, hormis que la maison Trabuc a été achetée entre-temps par la commune, les interrogations de 2015 de Puyvert Info restent toujours d'actualité.

En effet,
  • Si le maire de Puyvert dit, lors du conseil municipal du 16 août dernier, avoir obtenu pour l'acquisition de la maison Trabuc les 51 000,00 € demandés au titre du FRAT 2016 (FRAT - Fonds Régional d'Aménagement du Territoire),  Sébastien Vincenti ne dit toujours pas comment a été financé le reste de cette acquisition fixée à 170 000 €.
  • Si le maire de Puyvert confirme qu'un appel d'offre a été lancé pour les travaux et annonce que le dépouillement va avoir lieu le 6 septembre, Sébastien Vincenti n'explique pas pourquoi cet appel d'offre a été lancé dès la fin juin ... AVANT MËME que le permis soit instruit et accordé.

    Pour preuve, aujourd'hui encore, cette vue du panneau d'affichage de la mairie.
  • Ensuite, si le maire de Puyvert commente d'un laconique "c'est bizarre ... mais ça arrive" (sic) (réécouter l'extrait ici) le fait que sur les trois demandes de subvention présentées à la région par la CCPL (Communauté de Communes des Portes du Luberon) pour un bistrot de pays à Puget, Vaugines et Puyvert ... seul le projet de Puyvert ait été écarté, Sébastien Vincenti n'en donne évidemment pas les raisons.

    ... Ce qui, d'ailleurs, ne le décourage pas et le pousse à tenter une nouvelle demande auprès de la Région, toujours au titre du FRAT, mais cette fois pour financer la moitié du montant des travaux évalué à 140 000,00 €.  Preuve qu'à ce jour les travaux n'ont toujours pas de garantie certaine d'être financés ... et, pour moitié seulement !

    Sébastien Vincenti ne dit-il pas pour entamer le sujet n° 7 de l'ordre du jour du CM du 16 août portant sur les subventions que "... alors là, c'est une pèche éternelle ! ... "(sic) ?

  • Enfin, et ce n'est pas le point le plus inintéressant, rien ne dit qu'aujourd'hui la commune obtienne la licence IV. Si lors du dernier conseil municipal, Sébastien Vincenti indique que la mairie attend toujours la décision, depuis court dans le village le bruit que cette licence ne sera finalement pas accordée. Ce qui n'est guère étonnant et que Puyvert Info en 2015 avait raison de craindre.

    En effet, dans la charte-qualité du label Bistrot de Pays, il est clairement dit : "La marque Bistrot de Pays s’adresse à des établissements existants, des cafés ou cafés-restaurants possédant une licence IV et respectant les règles de la charte." (sic)
En conclusion

Sur ce projet de bistrot de pays, le temps donne malheureusement raison, une fois encore, à Puyvert Info et aux Puyverdans qui ont toujours pensé que ce projet était mal pensé et mal ficelé dès le départ et que le contexte des élections municipales de 2012 y était certainement pour beaucoup dans la précipitation à lui donner vie, du côté de la nouvelle équipe municipale, sans s'assurer du minimum de garanties voulues.

Mais finalement, la commune en était peut-être consciente elle-même, dès le début, puisqu'elle a joué très vite sur différentes appellations pour nommer ce projet, tantôt appelé "projet de revitalisation du village", tantôt "projet de bistrot de pays" ... tantôt "projet de commerce multi-services".

Ce n'est d'ailleurs peut-être pas pour rien que cette mention de "commerce" - et non de "bistrot" - figure sur la demande de permis de construire (voir plus haut la photo). 

Boileau que nous citions en juin 2015 illustrait donc bien le fait que la confusion des termes utilisés dès le début pour nommer ce projet étaient révélateurs du flou qui allait marquer sa conception :
"Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément."

 

Aujourd'hui, un commerce - multi-services ou non - revient en avant comme une alternative honorable à ce projet de bistr'eau, comme nous l'appelions déjà en 2015.






Cela ne signifie pas pour autant qu'un commerce multi-services puisse davantage se réaliser dans la maison Trabuc, acquise par la mairie. 

Ni qu'un commerce arrive à être subventionné dans un village qui est le seul du Sud Luberon à avoir un supermarché dont il est prévu, un jour peut-être, qu'il devienne un hypermarché de 2500 m2.

C'est d'autant plus intéressant qu'il ne pourra pas être dit - comme le maire de Puyvert a trop l'habitude de le faire quand ses projets n'aboutissent pas - que c'est à cause de certaines personnes ou de certaines associations que ce projet de Bistrot de Pays n'aura pas pu se faire.

jeudi 1 septembre 2016

Avant la rentrée, dix retours en arrière sur l'été 2016 à Puyvert : 5 - Subventions pour LE MAM de Puyvert

MAM est un acronyme qui peut se référer à plusieurs significations.

Utilisée au féminin, MAM renvoie soit à Michèle Alliot-Marie, femme politique française, soit à Maison d'Assistance Maternelle, regroupement d'assistants maternels dans une même structure publique.

Il n'y a pas de lien entre Michèle Alliot-Marie et Puyvert : nous pouvons donc aussitôt écarter cette option, quand il est question de "LA" MAM de Puyvert.

Au masculin, MAM peut renvoyer au Mal Aigu des Montagnes, un syndrome de souffrance dû à une mauvaise acclimatation à l'altitude mais là-encore l'altitude de Puyvert ne permet pas de conserver cette option.

5 - Sur le mode "On ne nous dit pas tout" : bientôt un musée d'art moderne à Puyvert


C'est donc forcément à un Musée d'Art Moderne que l'on peut rêver quand le maire, Sébastien Vincenti, dit systématiquement "LE" MAM, comme dernièrement encore, lors du dernier conseil municipal du 16 août au moment où la question des demandes de subventions a été abordée.

https://drive.google.com/open?id=0B5mAYS4APw7Fb29KU25aMkpxOVk

Évidemment, pour que, à Puyvert, sorte de terre un Musée d'Art Moderne, cela supposerait que les appels d'offre lancés et que les travaux commencés dès le début juillet au nom de "LA" MAM soient entièrement revus et corrigés. Mais surtout les subventions ! Car une fois demandées pour une MAM, elles ne pourraient pas être réaffectées à un autre projet.

Musée d'Art Moderne de Lyon en construction
Mais tant que l'ambiguïté demeure entre "LA" MAM annoncée et promise et "LE" MAM qui semble avoir la préférence du maire, il est permis de rêver.

D'autant que les subventions demandées pour "LA" MAM (Maison d'Assistantes Maternelles),  à hauteur de 191 698,00 € n'ont toujours pas été accordées par la Région au titre du FRAT 2017 (FRAT - Fonds Régional d'Aménagement du Territoire) si l'on en croit ce que Sébastien Vincenti a présenté lors du conseil municipal du 16 août dernier.

D'ailleurs, est-ce que, encore une fois à Puyvert, la charrue n'a pas été mise trop tôt avant les bœufs ?

Est-ce que des travaux, engagés dès juillet sans ces subventions, sortira bien un jour "LA" MAM ?

Tous les rêves restent permis, qu'on préfère rêver au masculin ... ou au féminin.